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En proposant une scène d'ouverture comme celle-ci, "Elementary" donnait le sentiment d'aborder son enquête de la semaine avec une lecture quelque peu différente, mais l'espoir est rapidement devenu vain pour laisser place à une nouvelle affaire bien trop mécanique, malheureusement. Sherlock et Joan se penchent cette semaine sur le meurtre de plusieurs ambulanciers, froidement abattus lors de l'enlèvement d'une patiente traitée à l'arrière de leur fourgon. L'idée était intéressante, mais derrière cela, la série se heurte à des twists sans ambition et une vitesse d'exécution à nouveau très lente.
La fin de saison approche, et il est assez hallucinant de constater épisode après épisode à quel point les scénaristes ont à la fois perdu la main sur l'écriture des cas de la semaine et occulté toute possibilité d'introduire un fil rouge captivant à l'aube du season finale. Par ailleurs, les guests recrutés par la production sont de plus en plus insipides, ce qui n'est pas pour arranger une situation déjà embarrassante. Face à une intrigue médiocre occupant la majeure partie du récit, "Elementary" parvient encore à sauver l'honneur grâce à son héros.
En effet, Holmes est confronté à un cas de conscience lorsqu'il souhaite aider et se confier à son parrain, Alfredo, qui signe donc une nouvelle apparition dans cette troisième saison. La relation de confiance qui s'installe peu à peu entre les deux hommes, davantage tournée vers l'amitié désormais, est toujours aussi sympathique à suivre, surtout en raison des performances d'acteur très justes de Jonny Lee Miller. "Les entrailles de l'affaire" n'est pas l'opus le plus touchant ou le plus amusant de la série, mais cette petite histoire secondaire suffit à satisfaire un téléspectateur bien désabusé par ailleurs.
En bref : Les semaines se suivent et se ressemblent.
Note : 4.5/10
Il était grand temps que "Elementary" retrouve un peu de sa superbe en délaissant ses cas de la semaine médiocres et en s'intéressant davantage à ses différents personnages. C'est un peu ce que tente de faire "L'évadée belle", avec il faut bien l'avouer, une réussite incomplète mais néanmoins plus que satisfaisante. Alors que l'on pouvait s'attendre à ce que Sherlock ou Joan soient à l'origine de ce changement de cap, c'est finalement Marcus Bell qui hérite des faveurs des scénaristes, et cela se révèle être une décision loin d'être idiote et dénuée de sens.
Outre la fraîcheur que cette initiative apporte à une dernière partie de saison qui en avait énormément besoin, l'intrigue développée autour de Marcus offre un savoureux mélange entre les nouvelles informations distillées au sujet de sa vie privée et le retour du lien très particulier unissant ce dernier à Holmes. Les déboires ayant opposé les deux hommes par le passé laissent ainsi place à un respect et une confiance mutuels, ce qui donne lieu à quelques échanges assez touchants et une réflexion bienvenue sur la solitude que chacun d'eux porte sur ses épaules.
Si les émotions délivrées ne sont pas toujours suffisamment profondes, et que la légèreté qui aurait pu également animer ce duo est majoritairement absente, le défi est donc partiellement relevé, et c'est déjà beaucoup. Parallèlement, l'ensemble de l'équipe habituelle se penche sur le meurtre d'un juge perpétré dans les souterrains du métro. Comme souvent ces temps-ci, l'enquête n'est pas forcément palpitante, mais l'écriture est néanmoins un peu plus efficace que les propositions récentes, avec une cadence optimisée, phénomène sans doute appuyé par l'importance plus fort donnée au récit secondaire.
En bref : "Elementary" retrouve son honneur à quelques encablures de sa fin de saison. Plutôt encourageant.
Note : 6.5/10
Après s'être focalisée sur Marcus Bell, en nous plongeant notamment dans les méandres de sa vie privée, "Elementary" propose cette semaine au téléspectateur de braquer les projecteurs sur le capitaine Thomas Gregson, lorsque ce dernier se voit proposer une promotion pouvant le faire devenir chef adjoint de la police de New York. L'idée est plutôt intéressante, puisque Gregson demeure un personnage avec un certain potentiel, en dépit de son utilisation parfois hasardeuse et de sa pâle figure face à Bell. Cependant, "L'effondrement des colonies" ne parvient à transformer l'essai, malheureusement.
Cela s'explique avant tout par l'ampleur relativement faible de l'histoire au sein de l'épisode, à l'inverse de ce que la série avait pu faire dans l'opus précédent. En conséquence, "Elementary" donne le sentiment d'avoir légèrement manqué d'inspiration et d'ambition vis-à-vis de son capitaine (un phénomène accentué par le refus de la promotion, qui était d'une évidence même). Au fond, la seule véritable réussite de cette intrigue, c'est d'y avoir mêlé Joan. L'association entre le chef du commissariat et sa consultante est assez sympathique, et permet de varier les interactions de Watson, une bonne chose.
Parallèlement, l'ensemble de l'équipe se penche sur la mort d'un entomologiste, foudroyé par un fumigateur dans le cadre d'une série d'empoisonnements d'innombrables ruches qui incitent Sherlock à se démener pour la résolution de l'affaire. Au-delà de la passion de ce dernier pour l'apiculture, "L'effondrement des colonies" manque cruellement de contenu et d'intérêt, notamment marqué par de grosses lenteurs tout au long du récit, un registre dramatique proche du néant et un classicisme déroutant. Un manque d'innovation et d'enjeux d'autant plus regrettable que la série est plus proche que jamais de sa fin de saison...
En bref : Décidément, il est grand temps que la saison s'achève.
Note : 3/10
En enchaînant des épisodes totalement indépendants (ou presque) depuis plusieurs semaines déjà, "Elementary" a pris l'énorme risque d'aborder sa fin de saison sans le moindre enjeu d'envergure, et se devait de relever un défi important afin de proposer une intrigue à la hauteur et capable de donner envie au téléspectateur de revenir l'an prochain. Pour cela, les scénaristes ont fait le choix de faire appel à Oscar Rankin, introduit un peu plus tôt cette année et qui se retrouve ici aux côtés de Sherlock afin que celui-ci l'aide à retrouver sa soeur disparue, tout au moins au premier abord.
Pour maximiser ses chances de se faire aider par son ancien partenaire de drogue, Oscar enlève alors Alfredo, l'ancien parrain de Sherlock que ce dernier avait récemment congédié. Contrairement à ce que l'on pouvait craindre à l'origine, ce season finale a donc une saveur toute particulière, et se révèle particulièrement réussi sur bien des points, à commencer par le développement en profondeur du caractère et des démons qui hantent toujours le héros. La réflexion que Sherlock mène sur sa propre personnalité, permise par cette association cruelle mais détonante entre lui et Oscar, est d'ailleurs sans doute le principal atout de cet ultime opus de la saison.
"La tentation du diable" est donc un épisode excessivement sombre, avec de multiples passages touchants et prenants, à l'instar de cette scène violente dans laquelle Sherlock roue de coups celui qui l'a berné au beau milieu d'une ligne de chemin de fer désaffectée, ou encore du cliffhanger, "Elementary" nous laissant avec un Sherlock Holmes totalement perdu et désabusé. Au détriment d'un registre humoristique malheureusement effacé, la série s'engage donc sur le terrain dramatique avec succès, bien servie par une affaire originale, relativement bien écrite et bien menée, ainsi qu'un personnage principal plus intéressant et exploité que jamais.
En bref : Fin de saison très réussie pour "Elementary", qui parvient enfin à rompre une malédiction qui commençait à peser lourd.
Note : 8/10
Moyenne de la saison : 6.46/10 [Evolution : -0,52]