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Comment justifier, semaine après semaine, l'association professionnelle de Watson et Holmes alors que ces deux-là ne sont plus censés travailler ensemble ? Afin de changer quelque peu la manière de reformer le duo entre les deux personnages, et d'éviter les redites, Holmes rejoint cette fois-ci son ancienne collaboratrice... parce qu'il s'ennuie. Plutôt grotesque, n'est-ce pas ? Outre cet arrangement un peu facile de la part des scénaristes, "Le nettoyeur" est de façon globale un épisode particulièrement décevant de la série, sur tous les aspects.
Du côté des personnages, tout d'abord, "Elementary" commence donc à manquer de cohérence dans son propos, et oublie la finesse d'écriture qui l'a parfois propulsée au sommet au profit de raccourcis beaucoup trop aisés. Si les échanges entre les deux héros sont toujours assez réussis et donnent lieu à des confrontations jouissives (notamment lorsque Sherlock conseille Joan sur sa vie amoureuse), les protagonistes secondaires sont malheureusement oubliés, et l'évolution générale de la galerie de personnages stagne significativement, et ce n'est pas l'arrivée de Christian Camargo (le glaçant Tueur de Glace de "Dexter") qui change grand-chose.
Parallèlement, Holmes et Watson enquêtent donc mutuellement sur la disparition d'une jeune femme qui pourrait être liée à une série d'autres crimes sur laquelle le FBI travaille activement. En dépit de ses twists parsemés un peu partout dans le déroulé du récit, et de la vitesse d'exécution très correcte que l'épisode adopte, l'intrigue est d'un classicisme déroutant, et ne délivre aucune véritable surprise digne de ce nom. "Le nettoyeur" devient donc vite très ennuyeux, et extrêmement fade par rapport à la qualité habituelle de la série.
En bref : Beaucoup trop académique pour être passionnant.
Note : 4.5/10
Cloitrée depuis plusieurs semaines maintenant dans une mécanique malheureusement bien trop classique, en attendant sans doute le retour d'épisodes spéciaux que l'on espère pour bientôt, "Elementary" tente malgré tout dans ce huitième opus de la saison d'aborder son intrigue hebdomadaire de manière différente. En effet, Gregson et les autres se retrouvent sur le pont lorsque tout le commissariat est chargé d'enquêter sur le meurtre de l'un des leurs, en pleine rue, alors que son arme lui a été subtilisée auparavant pour la remplacer par un pistolet à billes.
Cette affaire offre entre autres à Bell et Gregson une mise en avant très salutaire, et permet des angles d'approche intéressants à propos de la solidarité entre policiers et de l'attachement de ceux-ci pour leur métier, à l'instar de ce que "Blue Bloods" peut souvent mettre en avant dans un autre style mais avec brio. En revanche, les points positifs ne sont pas plus nombreux, puisque le développement de l'histoire est aussi marqué par des rebondissements souvent téléphonés, une résolution de l'enquête trop conventionnelle, et une trame humoristique totalement absent, y compris du côté de Sherlock et de ses collaborateurs.
Sherlock, de son côté, est pourtant à titre plus personnel l'autre atout de "L'oeil de l'assassin", bien que la série n'aille pas suffisamment loin dans les réactions et l'émoi de son héros à mon goût. Holmes se retrouve donc perturbé lorsqu'il découvre que ses déclarations en réunions anonymes sont relayées par l'un des participants sur internet, et décide d'agir pour stopper cette exposition publique. L'idée est plutôt bonne, et la scène finale assez touchante, mais il y avait probablement matière à traiter le sujet plus en profondeur.
En bref : La police est dans la tourmente, mais cela ne suffit pas à cet épisode pour se démarquer véritablement.
Note : 5/10
S'il y a un bien un élément que "Elementary" sait toujours (ou presque) utiliser à sa juste valeur, c'est évidemment l'addiction de Sherlock à la drogue et les difficultés de sa cure de désintoxication. Après quelques épisodes particulièrement décevants, les scénaristes se sont ainsi décidés à repartir du bon pied en jouant sur cette corde sensible, puisque Holmes est tourmenté et ne se rend plus à ses réunions, ce qui inquiète Joan et Alfredo. Grâce à la prestation toujours très juste de Jonny Lee Miller, l'épisode délivre de multiples instants plutôt touchants, et même deux scènes bourrées d'émotion.
Celles-ci sont naturellement celles qui opposent Joan à Sherlock, alors que le second exprime à son ex-partenaire les angoisses qui sont les siennes face au risque de plus en plus persistant de replonger. Le lien qui unit les deux personnages se renforce donc encore davantage, et la série poursuit le travail remarquable fourni depuis ses débuts pour rendre ses protagonistes principaux, son héros avant tout, tout à fait attachants. On peut toutefois regretter que Kitty soit écartée de façon si extrême, et que le potentiel soit perpétuellement gâché à ce point.
Ceci est d'autant plus problématique que cette saison avait débuté avec la formation d'un nouveau duo, qui semble ne plus du tout exister depuis quelques temps. Sans mettre Joan sur la touche, peut-être "Elementary" aurait-elle dû éviter cette mise au placard extrême, qui l'empêche en outre de se renouveler. Cette semaine, Joan et Sherlock enquêtent donc sur une disparition qui les conduit à la découverte d'essais cliniques illégaux. Dans l'ensemble, en dépit de quelques longueurs par instants, "Une dose d'immortalité" est relativement solide de ce côté là également, avec un recoupement judicieux entre son affaire et les préoccupations de son enquêteur.
En bref : Belle reprise en main pour "Elementary", qui capitalise enfin sur son atout principal avec brio : Sherlock Holmes.
Note : 7.5/10
Il suffisait donc de demander. Lors de ma critique de l'épisode précédent, j'exprimais mon regret quant à la place accordée à Kitty, devenue bien trop marginale par rapport au duo certes efficace et historique formé par Joan et Sherlock. Peut-être que les scénaristes ont fait un constat similaire, ou bien est-ce le fruit du hasard, mais quoi qu'il en soit, "La fleur du mal" corrige significativement cette aberration et offre à Ophelia Lovibond une intrigue bien plus résonnante. Kitty vient ainsi en aide à l'une des membres de son groupe de victimes de viols, suite à la fugue de son ado.
"Elementary" se démarque donc des habitudes en offrant à un personnage secondaire sa propre histoire, bien que le cliffhanger change sensiblement la donne puisque le tortionnaire de Kitty semble bel et bien de retour dans la Grosse Pomme. Ce dixième opus de la saison prépare donc la suite en introduisant son fil rouge de manière très fluide et extrêmement inattendue, une excellente initiative. Par ailleurs, le passé de Kitty, déjà exploré dans un épisode précédent en début d'année, refait ici surface et permet au téléspectateur d'en apprendre davantage, un autre point très positif.
Dans le même temps, Joan et Sherlock font de leur côté à nouveau équipe pour se pencher sur le meurtre d'un botaniste de renom, qui pourrait avoir été perpétré par un cartel de drogues. De ce point de vue, "La fleur du mal" se contente fâcheusement du minimum vital, ce qui dessert le rythme général de l'épisode. Le registre humoristique est notamment beaucoup trop occulté, et le scénario ne parvient pas à être accrocheur, avec des enchaînements de scènes et de révélations coulants mais fades. Heureusement, Holmes et Watson sont là pour rendre le tout un peu plus exaltant.
En bref : Kitty hérite enfin de la mise en avant qu'elle attendait patiemment depuis un bon moment. Un épisode satisfaisant de "Elementary".
Note : 6.5/10
Pour clôturer l'épisode précédent, "Elementary" nous offrait un cliffhanger particulièrement saisissant : le retour du violeur de Kitty à New York. C'est donc tout naturellement que "L'illustre client" revient très longuement, et même exclusivement, sur cette nouvelle donne, puisque Sherlock et Watson s'associent dans le but de démasquer et de neutraliser celui qui vient de faire une autre victime. Si la mécanique de résolution d'enquête est toujours similaire et fidèle à ce que "Elementary" délivre habituellement, la série se distingue toutefois très rapidement, avec une ambiance plus sombre et intimiste au service d'une histoire prenante.
Comme on pouvait l'imaginer, ce onzième volet de la saison est avant tout celui de Kitty, pour la deuxième semaine consécutive. Celle-ci se retrouve au centre de toutes les attentions lorsqu'elle apprend la terrible nouvelle, et se montre déterminée à participer à l'élucidation de cette affaire contre l'avis de tous ses camarades. Les émotions qui émanent du personnage d'Ophelia Lovibond sont extrêmement puissantes, à l'instar de la scène finale, durant laquelle elle se remémore avec souffrance certains détails du calvaire qu'elle a vécu par le passé.
A propos du contenu propre de l'intrigue, "L'illustre client" n'est pas la perfection incarnée, mais reste malgré tout de très bonne facture dans l'ensemble, avec un cas de la semaine qui n'y ressemble pas franchement et la présence d'une guest apportant un véritable plus au récit. Le seul bémol vient évidemment du suspense très restreint quant à l'identité du coupable majeur, puisque le nouveau patron de Joan (incarné par l'excellent Stuart Townsend) a une cible dessinée sur le dos dès les toutes premières secondes de l'épisode. Si le choix est judicieux, j'aurais probablement préféré que "Elementary" s'amuse davantage avec cette idée, dans un opus où la légèreté est un peu trop absente.
En bref : Une très belle utilisation de Kitty et de son passé pour débuter un double épisode dont la suite promet d'être tout aussi réussie.
Note : 8/10
Si la notion de perfection est souvent très subjective lorsque l'on décortique et analyse un épisode de série policière du même type que celle-ci, il existe parfois des cas où le constat et le qualificatif associé paraissent indiscutables. C'est exactement ce qui se passe avec "Au revoir, à jamais", qui fait sans conteste partie des tous meilleurs opus proposés en 3 saisons, et de ce qui peut se faire de mieux en la matière. Pour faire directement suite à la première partie développée dans "L'illustre client", ce douzième épisode de la saison poursuit sa traque du tortionnaire de Kitty, connaissant désormais son identité : Del Gruner.
Dès le départ, "Elementary" adopte une construction très différente de ses habitudes, un phénomène bien plus marqué que dans l'épisode précédent, qui avait pourtant déjà initié cette volonté de raconter les choses de manière plus touchante, plus sombre, plus calme aussi, et ce sans pour autant perturber le rythme effrené de la série. Les diverses confrontations avec Gruner, tout comme la façon dont Sherlock, Watson et le FBI se démènent pour trouver des éléments pouvant incriminer le coupable, s'enchaînent sans aucun temps mort, avec beaucoup d'efficacité et de tension jusqu'au dénouement final.
Toutefois, "Au revoir, à jamais" est avant toute chose un opus centré sur les personnages de "Elementary", et c'est sans doute ce qui lui permet de briller. La série revient ainsi notamment sur la rencontre entre Kitty et Sherlock, au travers quelques flashbacks à la fois drôles et intéressants pour la compréhension du lien qui unit les deux futurs ex-collaborateurs. Ex, car après avoir appréhendé Gruner à sa manière, Kitty finit par quitter New York pour retourner à Londres. Les derniers échanges entre eux sont bourrés d'intensité, qu'il s'agisse de l'entrepôt ou encore du dernier coup de téléphone, en particulier grâce au talent sans faille de Jonny Lee Miller, qui incarne toujours le détective dont il a hérité du costume avec brio.
En bref : Des adieux de toute beauté pour un personnage qui n'aura jamais autant marqué "Elementary" que dans ce double épisode.
Note : 10/10
Kitty étant désormais partie, l'univers de "Elementary" peut à nouveau se recentrer prioritairement sur les deux personnages historiques de la série et de l'oeuvre dont elle est inspirée : Holmes et Watson. Les scénaristes l'ont évidemment compris, et c'est donc tout naturellement que ce treizième opus de la saison ressemble trait pour trait à un épisode de transition, et à la mise en place d'une autre dynamique pour la deuxième partie de saison qui vient de débuter. C'est ainsi que Sherlock et Joan se retrouvent tous deux sur la première affaire venue, et enquêtent à nouveau en duo tout en échangeant sur la vie de celle-ci.
Soyons très honnêtes, du point de vue du dossier traité par nos deux protagonistes principaux, "Une mine d'or" est ennuyeux de bout en bout, et ce n'est donc clairement pas ce qui lui permet d'être intéressant. Cette histoire d'agent de recouvrement disparu puis retrouvé assassiné est effectivement d'une banalité consternante, avec des rebondissements beaucoup trop tirés par les cheveux, lorsqu'ils ne sont pas téléphonés, et une exécution très mollassonne qui favorise le terrible ennui du téléspectateur devant une intrigue aussi peu palpitante.
Pourtant, "Une mine d'or" n'est donc pas un raté complet, et ce en raison du duo phare de la série. Tandis que Sherlock se console dans les bras de jeunes femmes suite au départ de Kitty, Joan retrouve son petit ami incarné par Raza Jaffrey, que nous avions pu voir au début de la saison, mais se pose peu à peu des questions sur l'évolution possible de leur relation. Les échanges entre Holmes et Watson consacrés aux interrogations de celle-ci sont plutôt touchants, et surtout, le cliffhanger de l'épisode autour de la mort d'Andrew est totalement inattendu, et très alléchant pour la suite.
En bref : Heureusement que les deux héros sont là.
Note : 5/10
En clôturant l'épisode précédent sur la mort d'Andrew, le petit ami de Watson, "Elementary" a réussi à créer la surprise et attiser la curiosité du téléspectateur, un bon moyen de se diriger efficacement vers une deuxième moitié de saison qui va se concentrer de nouveau sur Sherlock et Joan. "La femelle de l'espèce" confirme ce sentiment, et de manière bien plus flagrante : si l'assassinat du boyfriend incarné par Raza Jaffrey est bien élucidé, les scénaristes révèlent finalement quasi instantanément la culpabilité d'Elana March, et s'intéresse bien davantage à tout ce qui découle de ces tragiques événements.
C'est ainsi que toute une partie de ce quatorzième volet de la saison est consacrée à Watson, et exclusivement à celle-ci, qui mène sa petite enquête (le face-à-face entre elle et Elana est particulièrement percutant) et tente de se reconstruire de son côté, avant de retrouver la maison de Sherlock et l'association qui a lié les deux ex-partenaires peu après leur rencontre. La scène finale est à ce titre d'une justesse incroyable, et dans l'ensemble, Lucy Liu maîtrise son rôle et toutes ses caractéristiques avec énormément d'aisance, lorsqu'il s'agit de faire passer les émotions nécessaires.
Pendant ce temps, Holmes reprend du service en solitaire, et fait très rapidement appel à Bell pour l'aider sur une affaire de... zèbres volés. Au-delà de la singularité de la thématique, "Elementary" offre une intrigue plutôt rythmée et surtout assez différente des habitudes sur certains aspects, qu'il s'agisse de la dynamique sympathique entre les deux hommes ou de quelques passages atypiques, à l'instar de celui se déroulant dans la neige en plein zoo ou encore de l'arrestation du coupable suivie par Sherlock et Marcus depuis un bar voisin. Peut-être tout cela aurait-il demandé un registre humoristique légèrement plus travaillé et des twists plus surprenants, mais le résultat global reste très bon.
En bref : Tout en retenue, "Elementary" revient à sa situation initiale avec énormément de malice et en prouvant qu'elle a malgré tout sû évoluer.
Note : 8/10
La cohabitation entre Watson et Holmes est désormais à nouveau sur pieds dans ce quinzième opus de la saison, et si cela ne change pas fondamentalement les choses puisque l'on a déjà pu voir ce type de situation par le passé, elle permet de renouer avec les petites discussions touchantes entre les deux héros. C'est ainsi que Sherlock continue de s'immiscer dans la vie de sa partenaire, toujours marquée par le décès d'Andrew, et tente de faire de la psychanalyse en cherchant une explication au comportement de cette dernière.
Les différents dialogues entre Sherlock et Joan sont toujours aussi sympathiques et font sans aucun doute partie des meilleurs moments de cet épisode, avec quelques passages émotionnellement forts et marqués par une réflexion importante sur la vie et l'avenir de Watson. Dans le même temps, les deux compères se penchent sur deux meurtres rapidement reliés à un crash aérien récent, et aux dédommagements que devaient toucher chacun des survivants de l'accident.
En adoptant une construction légèrement nouvelle par rapport à ses habitudes, avec une révélation immédiate du coupable (comme peut le faire "Esprits Criminels régulièrement, par exemple), "Elementary" surprend et donne le sentiment de vouloir insuffler une autre dynamique à sa résolution d'enquête. Malheureusement, la promesse n'est pas complètement tenue, car si le scénario est plutôt efficace dans son ensemble, les rebondissements ne sont pas si fracassants qu'espéré, et "Le prix du sang" apparaît un peu fade en terme d'humour, ce qui conduit vite à baisser drastiquement le rythme du récit.
En bref : Une belle idée qui ne se concrétise pas forcément complètement. Un épisode très correct malgré tout.
Note : 6/10
Cela faisait plusieurs semaines que la série ne s'était pas pleinement focalisée sur son personnage central, préférant articuler son récit autour de Kitty ou encore Watson. Si ces différentes intrigues étaient globalement très réussies, le retour de Sherlock au premier plan est évidemment tout à fait appréciable et bienvenu, d'autant que "Elementary" met les petits plats dans les grands à cette occasion. En effet, Holmes est appelé par le commissariat afin d'apporter son regard sur une affaire de meurtre datant de quelques années... dont il se retrouve finalement relégué au rang de premier suspect.
Dans l'ensemble, le scénario ne manque pas de rythme, avec un certain nombre de twists qui s'enchaînent sans la moindre difficulté, et qui rendent le tout assez palpitant. Si "Repentance" manque parfois de second degré, un phénomène rare dans "Elementary" (bien que la scène d'ouverture soit tout à fait cocasse), le déroulé de l'affaire est fluide et le contenu particulièrement riche. Mais surtout, ce seizième volet de la saison joue la carte de la nouveauté, une fois encore, avec cette position entre deux chaises dans laquelle se trouve le héros.
En effet, coincé entre une enquête qu'il est déterminé à résoudre et une défense qu'il se doit d'apporter coûte que coûte, Holmes voit également ressurgir les ravages de son addiction passée, ce qui lui cause quelques tourments notamment accentués par la relation qui éclôt au grand jour entre ce dernier et Oscar. Jonny Lee Miller est d'ailleurs excellent dans cet épisode, avec plusieurs scènes dramatiques de premier plan parfaitement exécutées, qu'il s'agisse des confrontations avec Michael Weston ou des confidences à Lucy Liu. Plusieurs moments qui mettent à la fois en avant le brillant acteur qu'il est et le personnage très travaillé qu'il incarne.
En bref : Sombre mais passionnant de bout en bout.
Note : 9/10
Il est très rare que cela se produise, mais il faut bien avouer que "Elementary" était particulièrement chiante cette semaine, tout simplement. Il s'agit là d'un constat plutôt cruel, dans la mesure où la série fait partie de ce qui se fait actuellement de meilleur en terme de cop show traditionnel, mais parfois, les scénaristes semblent manquer d'inspiration et cela donne un résultat catastrophique. Dans "Vague de froid", le duo formé par Holmes et Watson enquête ainsi sur un nouveau meurtre lorsqu'une victime est retrouvée morte en pleine rue, aspergée de liquide réfrigérant.
Au-delà de l'ouverture qui fait plus ou moins sensation, le récit s'égare très rapidement dans un développement souvent grotesque, et surtout sans la moindre surprise d'envergure. Les rebondissements s'enchaînent sans que le téléspectateur ne soit véritablement passionné, et ceci en raison d'une mécanique beaucoup trop routinière et de personnages secondaires pour la plupart dénués de tout intérêt. On ne peut pas dire que le rythme de l'épisode soit désastreux, mais il demeure mauvais puisque tout est lancinant, et très plat.
Face à cet énorme raté, "Vague de froid" se sauve du naufrage absolu en misant sur Joan, dont la famille fait surface lorsque sa mère évoque une possible tromperie dans le couple de son frère. Sans que l'intrigue ne soit aussi forte que les récents développements accordés à Watson, elle a le mérite d'apporter quelques nouvelles informations à propos de cette dernière, ainsi que quelques bribes d'humour et d'émotions dans un opus qui en est totalement dépourvu, une bonne chose. La scène finale durant laquelle Sherlock avoue sa petite manoeuvre, qui mêle les deux sentiments, est d'ailleurs une petite pépite.
En bref : Un vrai carnage, en dehors de Watson, qui porte l'épisode à bout de bras.
Note : 3.5/10
Après s'être tirée une balle dans le pied dans l'épisode précédent, "Elementary" retrouve un niveau bien plus convenable à l'occasion de ce dix-huitième opus de la saison. La série conserve pourtant une formule extrêmement classique, ce qui n'est pas forcément gage de réussite, mais se distingue quelque peu en soumettant une affaire en lien direct avec un phénomène de société. J'avoue être tout à fait attentif à ce type de choix, qui peuvent être casse-gueule mais ont le mérite de diversifier les sujets traités et d'établir une certaine proximité entre la fiction et la réalité.
Sherlock, Joan et le reste de l'équipe du FBI s'intéresse ainsi à l'assassinat d'un conducteur de VTC, renversé puis écrasé par un chauffeur de taxi en pleine nuit. Si le scénario n'est pas toujours optimal et surprenant (ce qui cause quelques soucis de rythme dans le deuxième tiers de l'épisode notamment), l'ensemble de l'enquête n'est pas mauvais du tout, avec quelques twists inattendus au service d'une histoire loin d'être inintéressante, et qui permet même au téléspectateur de percevoir différemment l'un des conflits qui anime le plus l'actualité depuis quelques mois.
En outre, Sherlock se retrouve d'un point de vue plus personnel dans une belle panade lorsque l'une de ses amantes, de passage à New York pour quelques jours, propose à son sex friend de lui donner du sperme afin qu'elle puisse avoir un enfant. Au-delà des quelques répliques particulièrement piquantes qui viennent dynamiser l'épisode, ce dernier parvient également à creuser davantage en laissant Holmes mener une réflexion sur les raisons qui poussent Agatha à envisager cette option. Une jolie manière de mettre en avant le héros de la série sans trop en faire.
En bref : Un épisode efficace de "Elementary".
Note : 6.5/10
Je commence à avoir un sérieux problème avec "Elementary" : celle-ci ne sait plus du tout comment dynamiser ses épisodes, dès lors qu'ils ne sont pas majoritairement consacrés à des intrigues faisant évoluer son univers. Cela fait déjà plusieurs fois que la série est confrontée à cette difficulté récemment, et une fois encore, le constat est rude cette semaine : la narration est terriblement ennuyeuse. C'est d'autant plus problématique que "Bourreau d'Hackers" est paradoxalement très bien pensé, et pas mauvais du tout.
Dans ce dix-neuvième opus de la saison, Holmes et Watson sont sur les traces du fameux groupe de hackers dont ils ont déjà croisé la route par le passé, alors que l'un d'eux est assassiné et que son rival numéro 1 est suspecté du meurtre. L'originalité est donc de mise dans le fond, avec une histoire légèrement décalée par rapport à ce que "Elementary" peut proposer habituellement, mais la résolution est bâclée par tout un tas de rebondissements insipides et peu puissants.
C'est donc bien sur le plan de l'écriture de l'enquête que les principales erreurs sont commises. Du côté des personnages, "Bourreau d'Hackers" tente de revenir sur les conséquences des tragiques événements subis par Watson, alors que celle-ci se renferme et s'adonne à son travail plutôt qu'au développement de sa vie sociale. J'aurais apprécié que "Elementary" aille plus loin dans les ressentis et les souffrances de Joan, cependant, il faut reconnaître que les échanges entre les deux héros sont convaincants, avec en prime, une petite réflexion succulente sur leur complémentarité.
En bref : Quel dommage de ne pas réussir à exploiter suffisamment bien une intrigue qui avait pourtant de très solides bases. Un épisode très correct malgré tout.
Note : 6/10
Apparue au début de cette troisième saison à l'occasion d'une intrigue secondaire qui avait permis à Gregson de prendre un peu d'ampleur dans la série, Hannah est de retour dans "Elementary" dans ce vingtième épisode afin de faire équipe avec Watson, qui l'aide à résoudre une vaste affaire de cambriolages dont elle a la charge. Ce qui constituait une agréable nouvelle sur le papier se transforme toutefois rapidement en cinglante déception, puisque les scénaristes ont tout bonnement raté le coche pour que ce retour soit réussi.
Malgré les quelques interactions sympathiques entre Joan et Hannah, et une scène finale relativement touchante du point de vue de Gregson, l'histoire est assez pompeuse de manière globale, et surtout terriblement banale. Par conséquent, la nouvelle apparition de la fille du capitaine n'apporte aucune plus-value, alors qu'il s'agissait d'un personnage plutôt prometteur lors de ses premiers pas dans "Elementary". En outre, si l'épisode est un peu plus rythmé que les précédents, il souffre d'un manque cruel d'enjeux et de cohésion.
Qu'il s'agisse de ce récit secondaire ou de l'enquête principale, menée par Sherlock, la vitesse d'exécution demeure sacadée et inégale, avec très peu de place accordée au registre humoristique et aux rebondissements d'envergure. Une fois encore, la série se contente donc de dérouler son scénario avec une fainéantise déconcertante, et ce n'est pas le twist autour de la piste terroriste qui change grand-chose. Alors que la fin de saison approche à grands pas, "Elementary" n'a donc posé aucune pierre pour bâtir le season finale (en apparence en tout cas), et devrait songer à se réveiller pour rebondir...
En bref : Potentiel gâché et enquête médiocre font de cet épisode l'un des plus mauvais de la saison.
Note : 3.5/10